Proyección

Remparts d'argile

03
Junio
2025
-
Martes
03
Junio
2025
à
20:15
La Coursive

Le mardi 3 juin 2025, La Coursive, en partenariat avec Intermondes,  projette "Remparts d'argile", un film de Jean-Louis Bertuccelli d’après l’œuvre originale de Jean Duvignaud. Cette séance sera précédée par la projection d’un Portrait de Jean Duvignaud par Jean-Louis Bertuccelli, court métrage inédit généreusement mis à disposition par Julie Bertuccelli.

Cet évènement s'inclue dans un vaste projet autour de l'écrivain et intellectuel Jean Duvignaud (1921-2007) initié depuis quelques années par Intermondes comprenant notamment la parution de l'ouvrage "Jean Duvignaud, de la Tunisie au Brésil. À la rencontre des cultures du monde" en octobre 2024. Plusieurs auteurs, organisés pour l’occasion en « Caravane des amis de Jean Duvignaud » se sont rendus à Tunis et à Chebika (Tunisie) en janvier dernier afin de célébrer son héritage.

Seront présent.es lors de cette soirée de projection exceptionnelle :

- Laurent Vidal, historien et enseignant chercheur à La Rochelle Université. Son domaine de recherche est l’Histoire du Brésil et plus précisément l’Histoire des villes au Brésil. De manière plus générale, il s’intéresse aux circulations culturelles dans l’espace atlantique.

- Mathieu Duvignaud, plasticien et architecte paysagiste, basé à La Rochelle. Son travail artistique explore les liens complexes entre l’humain, son environnement, et les dynamiques socioécologiques. Il associe art et science pour questionner les enjeux contemporains liés à l’eau, à la biodiversité et aux territoires.

- Julie Bertuccelli, cinéaste.

SÉANCE UNIQUE - TARIF UNIQUE 5€

Lien de réservation : https://larochellelacoursive.cine.boutique/media/843?title=REMPARTS+D+ARGILE&visanumber=36102&showId=8756

Synopsis :

Dans un village aux confins du Sahara, les hommes cassent des pierres et les femmes tirent l’eau du puits, tissent ou moulent du grain. Parmi elles, Rima, une orpheline de dix-neuf ans qui cherche à s’émanciper.

Malheureusement oublié depuis sa mort en 2014, Jean-Louis Bertuccelli est un cinéaste à redécouvrir. Outre les nombreux films réalisés pour la télévision, il a mis en scène quelques courts et huit longs métrages pour le cinéma, dont certains connurent un succès populaire en leur temps (Docteur Françoise Gailland, avec Annie Girardot) ou intriguent encore aujourd’hui par leur singularité (L’Imprécateur). Présenté en 1970 à la Semaine de la Critique, puis Prix Jean Vigo 1971, Remparts d’argile est un film très particulier dans le cinéma français, qui détonne aussi dans la filmographie du réalisateur. Il a pour racine la découverte conjointe par son auteur d’un village en Tunisie, Chebika, et des écrits de Jean Duvignaud sur ce même village. Contraint de tourner en Algérie, il trouvera Téhouda l’argileux, à cinquante kilomètres de son modèle plus rocailleux. Venu au cinéma par le son et la musique, Bertuccelli fait de son film un poème visuel et sonore où le silence se fendille de mille et un bruits du quotidien, où les dialogues laissent la place aux chants et aux prières. Totalement dénué d’exotisme, empreint d’une grande sobriété, le regard de Bertuccelli est celui d’un cinéaste ethnologue et humaniste. Seuls comptent les mouvements et les gestes des habitants, dont il filme le quotidien mais aussi la révolte par la grève. La caméra d’Andreas Winding capte en panoramiques, travellings, plans fixes d’une densité rare, aussi bien les déplacements des villageois, que la matière de ce territoire, fait de roche, d’argile, de terre ou de sang.